Le code d’honneur du Franc – Tireur et Partisan Français – Aout 1944

En Aout 1944 l’engagement au sein des FTP, Franc Tireur ou d’autres mouvements ne se faisait pas sans réfléxion, voici le « contrat » actif en Aout 1944.

ENGAGEMENT D’HONNEUR DU FRANC-TIREUR ET PARTISAN FRANCAIS

Après avoir pris connaissance des conditions garanties par le Comité Militaire National des Francs-Tireurs et Partisans Français à chaque engagé dans leurs rangs, condition en vigueur dans les formations de la France Combattante et assurant notamment :

Article 1.- Les volontaires de tout grade participant à l’action militaire des F.T.P.F. contre l’ennemi sur tout le territoire ont droit, en cas d’arrestation, pour eux et leur famille à un dédommagement matériel périodique.

Article II.- En cas d’invalidité consécutive à une action dans les rangs des F.T.P.F. ou en cas de décès, les volontaires ou leurs ayant droit bénéficieront du régime des pensions militaires appliqué à tous les anciens combattants, leurs descendants directs seront de droit pupilles de la Nation.

Article III.- Tous les droits et avantages reconnus par la France libérée à tous ceux qui auront combattus les armes à la main contre l’envahisseur, sont acquis de plein droit aux volontaires engagés dans les F.T.P.F. et soldats de la France Combattante.

Je soussigné , déclare m’engager dans les rangs des F.T.P.F. pour servir avec honneur, en tous lieux et jusqu’à la libération totale du territoire Français.

Je jure de combattre avec fidélité et discipline dans les unités F.T.P.F. qui sont sur le sol de la Patrie l’avant-garde armée de la France Combattante.

J’ai conscience des devoirs que j’assume en appartenant aux forces de la libération nationale et de combattre aux côtés des soldats de l’armée du Général de Gaulle, illustrés à Bir-Hakeim et de l’armée du Général Giraud.

En souscrivant formellement aux prescriptions du Code d’Honneur des F.T.P.F., je m’engage :

1° A SERVIR la France en me consacrant de toutes mes forces à l’action contre les envahisseurs et les traîtres à leur solde, afin que la France libre de tout occupant retrouve son indépendance et sa souveraineté au milieu des nations libres.

2° A EXÉCUTER avec discipline et conscience tous les ordres, instructions qui me seront donnés par mes chefs, la discipline librement consentie : fermement appliquée étant indispensable à l’accomplissement de notre mission et à la sécurité générale de nos forces.

3° A GARDER le secret le plus absolu envers quiconque sur tout ce qui concerne les unités F.T.P.F. et tout ce qui s’y rapporte : Leur organisation, leur action, leurs chefs, ainsi que toutes les organisations de Patriotes quelles qu’elles soient.

4° A RÉSISTER au cas ou je serais fait prisonnier par l’ennemi ou la Police dite Française, à toutes les menaces comme aux tortures, mais à ne jamais donner aucune déclaration ou indication quelle qu’elle soit sur n’importe quelle organisation de F.T.P. ou autre, ou sur aucune personne, connue ou inconnue, ou sur telle ou telle opération passée ou à venir.

5° A VENGER tous les crimes commis par l’ennemi et ses policiers contre les Patriotes

6° A RECHERCHER tous les traîtres coupables de délation à l’égard d’un Patriote
ou d’une organisation et qui s’est par là même condamné au châtiment de la peine de mort qui doit lui être appliquée dans le plus court délai et sans recours possible, même après la libération du territoire. Tout individu s’opposant à l’application du châtiment à l’égard d’un délateur devant être considéré comme solidaire de sa trahison et puni en conséquence.

7° A OBSERVER scrupuleusement toutes les règles de l’action illégale et clandestines auxquelles sont soumis tous ceux qui combattent contre l’envahisseur dans les conditions de l’occupation du territoire (ces principales obligations et règles sont énumérées dans la note de service 210 A sur la sécurité, dont je déclare avoir pris connaissance)

8° A ACCOMPLIR toutes les missions qui me seront confiées avec célérité, esprit d’initiative et abnégation, à reconnaître pour chef au cas ou mon unité se trouverait privée de son commandement au cours de l’action, soit son suppléant, soit le meilleur et le plus expérimenté des combattants, afin de mener l’action jusqu’au bout.

9° A PRÊTER au maximum aide à tout Patriote en danger ou blessé et à faire le maximum d’effort pour l’aider à conserver ou à recouvrer sa liberté.

10° A PARTICIPER activement au recrutement de nouveaux combattants pour renforcer les unités de nouveaux F.T.P. , à accroître mon instruction militaire, à aider l’instruction de mes camarades afin d’accroître la qualification de mon unité par l’étude de l’art militaire, du maniement des armes et surtout par un effort constant pour accroître sa force offensive, ses moyens de combat et élever toujours plus le niveau de son action.

11° A CONSERVER toujours une conduite exemplaire afin que l’honneur des F.T.P. ne puisse être entaché par un acte indigne d’un soldat de la libération nationale et à faire respecter autour de moi la discipline, à faire régner la discrétion, tout bavardage étant considéré comme un manquement grave à la sécurité et à la discipline.

12° A OBSERVER à l’égard de tous les Patriotes appelés à m’aider ou à m’héberger une conduite exemplaire, à veiller à la ville ou à la campagne à l’observation vigilante de toutes les mesures propres à assurer leur sécurité, à savoir passer inaperçu, à restreindre au maximum mes entrées et sorties, à témoigner par ma conduite et ma tenue de ma gratitude à l’égard des Patriotes qui m’aident à accomplir ma mission, à renforcer par mon exemple leur foi dans la cause de la libération de la Patrie.

VIVE LA FRANCE LIBRE ET INDÉPENDANTE
Fait le …………………. Par le matricule……………….
Grade ………………… Groupe de combat……………..
Détachement……………. Compagnie………………Spécialité militaire
Matricule écrit par l’engagé…………………Totem signe particulier de la Compagnie
à acheminer par les C.P. jusqu’au Centre :

Pierre Brossolette : Figure majeure de la Résistance

Un portrait de cette figure de la résistance, journaliste, considéré comme socialiste proche du général de Gaulle. Personnage oublié de la résistance, sa mémoire est remise à la place qui lui revient grace à sa femme, il est décrit comme résistant engagé et la lutte devient pour lui un choix naturel.
Il part pour Londre et réussit à y faire passer sa femme et ses deux enfants ou il devient un des plus proches collaborateurs du général de Gaulle.
Il est fidel au général et tente de favoriser le ralliement à sa cause, il est neanmoins capable de préserver une distance en indiquant une lettre d’avertissement à de Gaulle et de critiquer en lui une façon impérieuse de faire.





Il multiplie les missions, retourne en territoire occupé au moment ou la Gestapo saccage après l’arrestation de Jean Moulin, les réseaux.
A partir de l’automne 1943 c’est l’apocalypse pour la résistance, de nombreux compagnons tombent et Brossolette à Paris.
Il sera pris en février 1944, au cours d’une tentative de départ pour l’Angleterre par la mer. Il y laissera la vie.

Chant Historique – Le chant des Partisans

Le Chant des partisans est l’hymne de la Résistance française pendant l’occupation les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.
Sa date de création intervient en 1943 avec des paroles de Joseph Kessel et de Maurice Druon, la musique quant à elle est une composition de Anna Marly.

Ami, entends-tu le vol des corbeaux sur nos plaines,
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne,
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme
Ce soir, l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades,
Ohé les tueurs, à vos armes et vos couteaux, tirez vite.
Ohé saboteur, attention à ton fardeau dynamite…

C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et le faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens aux creux des lits font des rêves.
Ici, nous vois-tu, nous on marche et nous on tue… nous on crève…

Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait, quand il passe.
Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute…

Les travailleurs du service du travail obligatoire (STO) relève les prisionniers de 1940 en Allemagne

Affiche de propagande en faveur du STO

Les premiers travailleurs pour le travail en Allemagne spnt partis. Ils sont 12 000 à avoir accepté la « relève » des prisonniers de 1940.
Pierre Laval à put obtenir des autorités allemande, et notamment de Fritz Sauckel, que, pour trois travailleurs acceptant de se mettre au services des usines allemandes et de contribuer ainsi à augmenter leur production, un prisonniers français revienne au pays.
Cette expatriation volontaire pour les premiers estime Pierre Laval, est préférable à une réquisition de la main-d’oeuvre de la zone occupée.

Les premiers retour seront attendu pour le moi d’aout.

Affiche de propagande en faveur du STO

Le service du travail obligatoire (STO) provoqua le départ dans la clandestinité de près de 200 000 jeunes réfractaires, dont environ un quart gagnèrent les maquis et donc la résistance.
Cette apport considérable pour la Résistance eut du mal à être géré, dans toutes les régions ou des maquis étaient en formation des centaines de volontaires arrivèrent plus ou moins subitement et les chefs de maquis deja en manque d’équipement durent gérer l’arrivé. (manque d’argent, de vivres, d’armes etc…)

Les réfractaires au STO forment également un élément du groupe au sein duquel 35 000 évadés de France gagnèrent l’Espagne puis l’Afrique du Nord et s’engagèrent dans la France libre et participèrent à la libération de leur pays.

On ne peut cependant pas nier que dee nombreux réfractaires se contentèrent de se cacher à leur domicile ou de s’embaucher dans des fermes isolées où ils servirent de main-d’œuvre à des paysans complices.

Commission d’Histoire de la Guerre 1939-1945 – 14 Juillet 1942

Pour un 14 Juillet de Combat !


      
Le 14 Juillet 1789, la France lançait à travers le monde l’orage de la liberté triomphante.
Le 14 juillet 1942, la France vaincue, meurtrie, vendue à l’ennemi par ses maîtres provisoires, son honneur avili par le Maréchal-Défaite, se redressait d’un coup aux yeux du monde étonné. A l’appel de DE Gaulle et de la Résistance. Les foules massées sur le splaces des villes et des villages clamait leur haine de l’ennemi, leur mépris des traitres, leur amour de la Patrie.

Le 14 Juillet 1943 sera le dernier 14 juillet d’esclavage ! Il doit être l’apothéose de la Résistance, l’annonciateur de la libération.

La machine ennemis se disloque. A Stalingrad, en Tunisie, deux défaites retentissantes l’ont ébranlée. L’assaut final se prépare. Hitler, inquiet, emprisonne et fusille patriotes, déporte la jeunesse. Mais l’Allemagne et l’Italie ont peur, car elles se sentent prises entre la puissance inexorable des Alliés et la force grandissante de la Résistance Européenne – entre le front extérieur et le front intérieur.

Français votre armée, votre marine, votre aviation combattent pour vous;
Vous avez maintenant à Alger un gouvernement;
la France a retrouvé son honneur: elle va reconquérir sa liberté!

Le 14 juillet 1943 sera la veillée d’armes. Vous montrerez votre force à l’ennemi et au monde. Chaque personne, chaque maison arboreront les couleurs tricolores. Attention ! On ne doit pas travailler le jour de la Fête Nationale !

A 18H30, vous sortirez dans la rue. Dans les petites villes et les villages, vous vous dirigerez avec ordre et dignité vers la mairie. Dans les grandes villes, des manifestations patriotiques spéciales pourront être indiquées par les organisations locales. En tout cas, vous stationnerez dans les rues jusqu’à 19h. 30, si possible, en groupe, en chantant LA MARSEILLAISE et LE CHANT DU DEPART.

ALLONS, ENFANTS DE LA PATRIE !

De l’entrain. de l’initiative, de l’audace !

Vive la France !
Vive la liberté !
Vive les Nations Unies !

Mouvements de Résistance Unis ( Combat, Franc-Tireur. Libération)
Mouvement Ouvrier Francais; Parti Communiste Français; Parti Socialiste.

Texte d’appel généralisée de la Résistance Française

Jean Moulin – Chef de la résistance par André Malraux

L’éloge funèbre prononcé par André Malraux se veut un hommage à la résistance, dont Jean Moulin est le symbole.

 »

Voila donc plus de vingt ans que Jean Moulin partit, par un temps de décembre sans doute semblable à celui-ci, pour être parachuté sur la terre de Provence et devenir le chef d’un peuple de la nuit. Sans cette cérémonie, combien d’enfants de France sauraient son nom ?
Il ne le retrouva lui-même que pour être tué; et depuis sont nés seize millions d’enfants. Puissent les commémorations des deux guerres s’achever aujourd’hui par la résurrection du peuple d’ombres que cet homme anima, qu’il symbolise, et qu’il fait entrer ici comme une humble garde solennelle autour de son corps de mort.(…)
Comme Leclerc entra aux Invalides avec son cortèges. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et broullard, enfin tombé sous les crosses; avec les huit mille Francaises qui ne sont pas revenues des bagnes; avec la dernière femme morte à Ravenscbrück pour avoir donné asile à l’un des nôtres. ENtre, avec le peuple né de l’ombre et disparu avec elle – nos frères dans l’ordre de la Nuit.


Jean Moulin

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LA Résistance en France de 1940 à 1945

Depuis la fin du conflit nombre d’ouvrage ont compté des histoires parfois incroyables sur l’épopée d’une poignée d’homme. Anonyme ou figure emblématique tous ont compté dans la lutte contre l’occupent au péril de leur vie et cela durant cinq ans.

Lorsque l’on prononce le mot « résistance » nombres de personnes font la rapprochement avec cette période. On parle très souvent de résistance d’une population contre l’occupent après l’armistice ,mais la résistance fut beaucoup plus précoce que cela, avec la résistance héroïque ,mais parfois désespéré de nos soldats pendant la débâcle de 1940 ! (Sur un prochain article)

L’appel du 18 juin 1940 : Une date symbole, un appel à la résistance par le général de Gaulle

Lancé le mardi 18 juin 1940 au soir sur les ondes de la radio Britannique ( Consultez l’article  » la radio Britannique pendant cette période ») l’appel se terminait par ses mots « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas« .
En 1940 après la débâcle, l’exode, l’idée de s’engager dans la Résistance n’est pas encore une préoccupation pour nombres de citoyens, l’appel est donc peut suivit.
A cela s’ajoute que les personnels à l’écoute lors de l’appel du général, la difficulté de l’identifier. Le succès de cet appel passe par le fait que ce général appel encore à continuer la guerre, qu’elle n’était pas encore perdue et que la France pouvait s’appuyer sur ses colonies pour faire face.

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SOE en France période 1940 – 1945 – Dossier Cryptographie

Le SOE en France période 1940 – 1945

Le SOE ( Special Operations Executive, direction des opérations spéciales ) est un service secret britanique cré par Winston Churchill le 19 juillet 1940 et dissous le 30 juin 1946.

Objectifs :
# Orienter la résistance pour faciliter les grandes opérations militaires
# Espionnage
# Désinformation
# Intoxication
# Mise au point d’attentat
# Fourniture de matériel pour la résistance ( explosif, argent, instruction … )

Technique de codage Numéro 1 :

Chaque agent devait avant de quitter l’Angleterre apprendre un vers d’un Poème par cœur exemple : « comme le lierre obscur qui circonvient un tronc » .
Puis sur une base numérique (un nombre ) exemple le jour ou l’opérateur doit transmettre son message ( le 12 ). Il prendra donc pour débuter son code le 2 eme « r » de « lierre ». Il va ainsi écrire les 26 lettres de l’alphabet à partir de se « r » qui deviendra un a.
Ainsi cela nous donnera pour cette exemple.

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q

Le service de réception et de décryptage des messages possédait bien entendu la combinaison pour chaque agent.

Conclusion :

D’un point de vu sécurité si l’agent est prit cette technique est rapidement dé codable en fonction de la résistance mental de l’agent sous la torture. On peut donc facilement infiltrer tout un réseau de résistance en se faisant passer pour l’agent en lui même avec simplement ses quelques informations. ( se qui provoqua des drames affreux mais aussi des retournement de situation incroyable et c’est la que l’histoire de l’espionnage durant cette période est passionnant j’explique par la suite pourquoi un agent retourné peut être un atout important pour le camps le possédant mais aussi pour celui qui est trahi !)

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