Norman L. Myhra -Battle Patrol -7th Regiment -3rd Div.

Pvt Norman L. Myhra – Battle Patrol – 7th Infantry Regiment – 3rd Infantry Division




Je suis né dans une ferme laitière dans le Wisconsin en 1925 et j’ai été appelé sous les drapeaux en avril 1943.

Après un entrainement d’infanterie dans le sud des Etats Unis, on m’envoie en Afrique du Nord où j’arrive à Oran. De la, on m’envoie en Italie où ils avaient besoin de renforts.
J’arrive directement sur la tête de Pont d’Anzio où je rejoins la compagnie B du 7th Infantry Regiment, 3rd Division.
Après les durs combats d’Anzio et la percée de la tête de pont en mai 44, notre Division arrive à Rome.
On nous cantonne dans un parc de la ville durant quelques jours puis on nous envoie quelques miles au nord de Naples pour nous entrainer pour notre prochaine mission. C’est la que je me porte volontaire pour la Battle Patrol…

Notre Battle Patrol avait presque la même puissance de feu qu’un bataillon entier! Nous avions toutes les armes possibles; mitrailleuses, mortiers de 60mm, BARs, Tommy Guns, Grease Guns etc..
Notre entrainement comprenait beaucoup de marches forcées et de manoeuvres de débarquement sur la côte italienne.
Au mois d’août, on nous envoie au port de Naples et on embarque dans des bateaux.
On navigue le long de la côté italienne; puis entre la Corse et la Sardaigne en direction du sud de la France. Alors qu’on attend que le reste du convoi se réunisse, on nous donne la permission de nous baigner dans la méditerranée.

Notre mission est de débarquer en première vague et de sécuriser la plage et les environs immédiats pour le reste du régiment.

Une fois la nuit tombée, je décide d’aller dormir dans la position anti-aérienne de 40mm qui se trouve à l’avant du bateau.
Lorsque je me réveille, tous les canons du bateau sont en train de tirer sur la zone de débarquement! Ma Battle Patrol est déja en train de descendre les filets le long du bateau pour embarquer dans les péniches de débarquement!
J’attrape mon équipement et je descends le filet avec les autres.

A quelques minutes près, je ratais le débarquement!

Une fois à bord des péniches, on tourne en rond un moment puis toutes le péniches se dirigent sur la plage en même temps.

On débarque sur le sol français à 08:00 le 15 août 1944.

Il n’y a pas énormément d’action dans la zone où j’ai débarqué. Il y a par contre beaucoup de mines et de pièges et des positions ennemies sur les collines nous tirent dessus. Je décide de suivre un sentier en direction des positions ennemies.
Ma musette est pleine de grenades à fusil et de grenades à fragmentation.
Des grenades pendent de partout à mon équipement et mon fusil M1 est doté d’un lance grenades.

Après environ 1 mile sur ce sentier, je percute du Primcacord qui pendait au milieu du sentier et qui était accroché dans les buisson en dessus. J’ai touché l’explosif de plein fouet avec mon fusil, les mains en avant…
L’explosion est terrible et mes deux mains sont complètement déchiquettées.

Sur le moment je n’ai pas compris ce qui s’était passé mais un des gars de la patrouille me l’a raconté plus tard. Il ma aussi avoué que lorsque j’ai percuté le piège, tout le champ devant moi a explosé.

Je pense que j’ai été le seul a être touché car j’étais l’homme de tête de ma patrouille.Je me ressaisis et je retourne vers la plage pour aller trouver de l’aide. En route, je rencontre un Medic mais il ne peut rien faire pour moi.

En arrivant sur la plage, une péniche de débarquement me ramène sur un LST. On m’a raconté plus tard que lors de mon arrivés sur le bateau, j’étais sur une civière, couvert et donc mon corps n’était pas visible. Ils m’ont laissé la jusqu’à tard dans la journée car ils pensaient que j’étais un prisonnier allemand!!!

On m’a dit plus tard que la raison pour laquelle je n’avais pas perdu tout mon sang est que l’explosion avait été si violente que mes bras étaient tuméfiés et que ca a ralenti le saignement. On m’a amené sur un bateau et j’ai été pris en charge par un docteur et une nurse de la Navy.

Après 5 jours le bateau est arrivé à Naples et je me suis retrouvé dans un hôpital de l’armée.Après plusieurs semaines on m’a rapatrié on Etats Unis et je me suis retrouvé au Percy Jones General Hospital à Battle Creek, Michigan.

J’avais eu droit à plusieurs opérations lors de mon transfert en bateau, encore quelques une à Naples, puis aux Etas-Unis, pour un total de 7 opérations.

J’ai quitté officiellement l’armée le 8 mai 1945 et je suis retourné dans le Wisconsin où je me suis marié.

J’ai travaillé dans la vente, dans les assurances, et tant que chef d’une grande poste et j’ai pris ma retraite en 1986.

Ce matin du 15 août 1944, je pensais que la guerre allait durer encore de longues années et que de toute facon la plupart d’entre nous allaient être tués avant que ca se termine…

Norman Myhra est décédé en janvier 2009.

Susan Travers – Infirmière birtanique dans les Forces Française Libre avec la 13ème DBLE


Susan Travers est une Anglaise engagée volontaire dans les Forces Française Libre, elle participa à tous les plus grands faits d’armes de la 13 Demi-brigade de la légion étrangère durant la seconde guerre mondiale.

Elle participa aux côtés du général Koenig aux combats de Bir Hakeim, elle débarqua en Italie, puis en Provence lors de l’opération Dragoon et continua jusqu’en Alsace.

Lorsque la guerre débute Susan Travers est ambulancière à Londres, n’ayant pas la possibilité de rejoindre une unité sur le front, et ayant eu des échos de Force Française Libre elle décide de s’engager le 28 aout 1940 dans les rangs FFL.
Elle est directement convoyé vers Dakar. Elle suit la troupe et devient conductrice du général Koenig.

Elle est présente aux côtés des légionnaires dès les premiers combats de juin 1942 contre l’Afrika Korps et les Italiens de Benito Mussolini. Elle prouve son courage à mainte reprise en sortant indemne son véhicule et son passager le Général Koenig d’un champ de mine. Elle continuera son périple jusqu’en janvier 1945 en France, avec la libération de l’Alsace.

A la fin de la guerre elle repart en Afrique puis en Indochine, en juin 1947 elle met un therme à sa carrière militaire.

Elle disparait le 18 decembre 2003, avec comme témoignage un livre  » Tant que dure le jour « , le récit de son parcours exemplaire.